L’AMF se met au « contrôle de masse »…dans le 78
Vincent Boisseau • 30 avril 2014
Pour la 2e fois (à ma connaissance), l’AMF a lancé un vaste programme de contrôle de CIF qu’elle dénomme « contrôle de masse ».
En fait, il s’agit non pas d’un contrôle sur place (déplacement d’une équipe dans les locaux du conseiller)…mais un contrôle sur pièces (par transmission de documents et d’informations à l’AMF).
Quelques détails :
Seule une partie des CIF (toute association confondue) du département 78 (Yvelines) ont reçu la demande…mais sur quels critères ont-ils été choisis ?
Appel téléphonique préalable par l’AMF puis envoi d’un mot de passe pour que le CIF puisse accéder aux requêtes sur le site de l’AMF et télécharger les documents à remplir (questionnaire et tableau et liste de pièces);
Réponse dans les 10 jours…(en mai, avec les vacances, les ponts, etc…sympa)…par mail;
Attention ! il ne s’agit que de l’activité CIF; tous les produits conseillés au sein des contrats d’assurance-vie par exemple sont donc exclus.
Que demande l’AMF ?
Des informations comptables et bancaires principalement (extraits du grand livre, relevés de compte,… )
La liste des clients et des produits qui ont été conseillés ou vendus, avecleCA associé (demande classique)
produits CIF cités : SCPI, SICAV/FCP, OPCI, FIP, FCPR, actions, obligations, EMTN et produits « autres» (quid ?)
quid donc des produits autres : ce sont ceux « distribués en placement privé, et/ou gérés ou proposés par une entité domiciliée hors de France, placements sur des produits ou marchés étrangers, actions non cotées etc… » . On comprend…grosso modo.
Plus troublant pour les contrôlés :
« modèles de mandats de « gestion conseillée » « …terminologie propre aux sociétés de gestion de portefeuille et banques privées ! A priori, il s’agit en fait de la lettre de mission où le CIF conseille le client sur son allocation d’actifs, charge à ce dernier de suivre ou non les conseils et de réaliser lui-même l’opération. Concept qui peut aller avec la RTO
« modèles de procuration »…un peu large comme concept… et subtil (que pourrait faire un CIF avec une procuration ? de la gestion déguisée ? oups…pas bien)
Etonnant aussi : la liste des produits ayant eu la meilleure performance en 2012 et 2013…pas facile à retrouver ça !
Comment se préparer ?
Il est fondamental d’avoir une vision économique claire des clients / produits et services rendus / des revenus afférents (par typologie de produits CIF/ ASS/ IOB/ JUR , TVA/hors TVA, Commissions/Honoraires),…bref, un bon fichier EXCEL s’impose a minima.
Et si je ne réponds pas ?
Les équipes débarquent…
En fait, il s’agit non pas d’un contrôle sur place (déplacement d’une équipe dans les locaux du conseiller)…mais un contrôle sur pièces (par transmission de documents et d’informations à l’AMF).
Quelques détails :
Seule une partie des CIF (toute association confondue) du département 78 (Yvelines) ont reçu la demande…mais sur quels critères ont-ils été choisis ?
Appel téléphonique préalable par l’AMF puis envoi d’un mot de passe pour que le CIF puisse accéder aux requêtes sur le site de l’AMF et télécharger les documents à remplir (questionnaire et tableau et liste de pièces);
Réponse dans les 10 jours…(en mai, avec les vacances, les ponts, etc…sympa)…par mail;
Attention ! il ne s’agit que de l’activité CIF; tous les produits conseillés au sein des contrats d’assurance-vie par exemple sont donc exclus.
Que demande l’AMF ?
Des informations comptables et bancaires principalement (extraits du grand livre, relevés de compte,… )
La liste des clients et des produits qui ont été conseillés ou vendus, avecleCA associé (demande classique)
produits CIF cités : SCPI, SICAV/FCP, OPCI, FIP, FCPR, actions, obligations, EMTN et produits « autres» (quid ?)
quid donc des produits autres : ce sont ceux « distribués en placement privé, et/ou gérés ou proposés par une entité domiciliée hors de France, placements sur des produits ou marchés étrangers, actions non cotées etc… » . On comprend…grosso modo.
Plus troublant pour les contrôlés :
« modèles de mandats de « gestion conseillée » « …terminologie propre aux sociétés de gestion de portefeuille et banques privées ! A priori, il s’agit en fait de la lettre de mission où le CIF conseille le client sur son allocation d’actifs, charge à ce dernier de suivre ou non les conseils et de réaliser lui-même l’opération. Concept qui peut aller avec la RTO
« modèles de procuration »…un peu large comme concept… et subtil (que pourrait faire un CIF avec une procuration ? de la gestion déguisée ? oups…pas bien)
Etonnant aussi : la liste des produits ayant eu la meilleure performance en 2012 et 2013…pas facile à retrouver ça !
Comment se préparer ?
Il est fondamental d’avoir une vision économique claire des clients / produits et services rendus / des revenus afférents (par typologie de produits CIF/ ASS/ IOB/ JUR , TVA/hors TVA, Commissions/Honoraires),…bref, un bon fichier EXCEL s’impose a minima.
Et si je ne réponds pas ?
Les équipes débarquent…

Depuis le jeudi 27 février, l'outil O2S d'HARVEST est bloqué suite à une cyberattaque. L'information est officielle depuis le vendredi 28 février. A ce jour , lundi 3 mars, l'outil n'est pas rétabli. A ce jour, aucun élément n'indique qu'il y a eu fuite de données. CONSTATS & ANALYSES Suite à la cyberattaque d’HARVEST, il y a des obligations CNIL à faire en tant que vous Responsable des Traitements et HARVEST sous-traitant. D'autant qu'O2S contient une quantité astronomique de Données à Caractère Personnel sur les clients : adresse, mail, téléphone, RIB, patrimoine, CNI, peut-être données médicales...bref, c'est énorme. Donc il y a effectivement des choses à faire. Voici le lien vers la CNIL qui traite des violations de données personnelles : https://www.cnil.fr/fr/notifier-une-violation-de-donnees-personnelles En effet notre analyse est: qu’il y a eu une violation de données du fait d’un cas cité : perte de disponibilité , d’intégrité ou de confidentialité de données personnelles, de manière accidentelle ou illicite) En revanche on ne sait pas encore s’il y a eu fuite de données, LE DISPOSITIF d'HARVEST Voici les informations reçues par un CGP, en juillet 2024, sur le dispositif HARVEST : plutôt sérieux. "Sécurité physique : Les serveurs sont hébergés dans un Datacenter Interxion dans l’UE. Le Datacenter a de nombreuses certifications : ISO 14001:2004, ISO 27001 & ISO 22301, ISO 50001:2011, OHSAS 18001, ITIL V3 ,PCI-DSS, HDS (Hébergeur Données Santé). Les infrastructures sont monitorées 24h/24 et 7h/7. Les baies hébergeant les systèmes sont fermées à clé, seul le personnel habilité a accès aux baies : Notre sous-traitant (Waycom) pour la mise à disposition et la supervision des infrastructures d’hébergement travaillant pour le compte d’Harvest (hors baies privées dédiées dont l’accès est géré uniquement par Harvest) Les membres habilités de la DSI Harvest. Les grappes de disques ainsi que les alimentations sont redondées (ainsi que tous les éléments critiques physiques du Datacenter : réseaux internet, réseaux électriques, etc…). Sécurité logique : Les données de production sont accessibles uniquement par un nombre de personnes restreint, défini en accord avec le comité des risques d’Harvest. En aucun cas nos sous-traitants ont accès aux données applicatives. L’accès est basé sur une authentification : compte / mot de passe. Les droits et habilitations sont donnés selon le profil de l’utilisateur. Les flux sont chiffrés (HTTPS). Les données des applications répliquées en continue sur un serveur de secours local et sauvegardées sur un serveur de sauvegarde distant. Les opérations effectuées sur les serveurs sont journalisées. Les serveurs sont mis à jour régulièrement et possèdent un antivirus à jour. Des tests de vulnérabilité sont effectués périodiquement et donnent lieu, si nécessaire, à des plans de remédiation. Réglementaire : Dans le cadre de la réglementation européenne RGPD, un registre des traitements a été créé, il est maintenu par le DPO (Data Protection Officer) d’Harvest. Plan de continuité (PUPA), dans ce cadre Harvest : Dispose d’une procédure de gestion et d’escalade des incidents. A mis en place un comité des risques et est accompagné par un cabinet d’audit externe Activation de la cellule de crise en cas de problème majeurRéalise des évolutions régulières sur l’infrastructure matérielle et logicielle de ses environnements pour améliorer en permanence les performances et la sécurité " QUE FAUT IL FAIRE en interne ? La violation de données et la cyberattaque ne concernent pas VOS systèmes mais ceux d'un sous-traitant. Donc pas de panique. Quand on lit les instructions CNIL, dans cette configuration, il faut documenter la violation de données en interne. QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de la CNIL? Là l'instruction est claire : il faut notifier l’incident à la CNIL dans les 72 heures (donc aujourd'hui pour ceux qui ne l'ont pas faite). Pour ce faire, la CNIL vous accompagne : compléter le document préparatoire (aide au remplissage) : https://www.cnil.fr/sites/cnil/files/2023-07/trame_des_notifications_de_violations_de_donnees_0.odt puis faite la notification en ligne : https://notifications.cnil.fr/notifications/ QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de vos clients ? Ne faites rien pour le moment ! Il faut prévenir les clients si la fuite de données est avérée. En effet, la CNIL précise : en cas de doute sur l’incidence de la fuite de données personnelles concernant la vie privée des personnes concernées (c’est le cas à ce jour car nous ne savons pas s’il y a eu fuite ou non de données), notifiez à la CNIL qui vous indiquera s’il est nécessaire d’informer les personnes. Voilà Croisons les doigts pour que vous puissiez rapidement travailler et que les données des clients ne fuitent pas.!