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Levées de capitaux par les FCPI et les FIP : un frémissement après quatre années difficiles ?
Vincent Boisseau • avr. 30, 2014
L’AFIC (Association Française des Investisseurs pour la Croissance) a publié le 4 mars dernier les résultats de son enquête annuelle sur les levées de capitaux par les FCPI et les FIP. L’enquête fait état d’un léger rebond de la collecte des véhicules créés en 2013, loin toutefois des niveaux atteints il y a quelques années.
Enquête AFIC sur les levées de capitaux par les FCPI et les FIP réalisée auprès des 34 sociétés de gestion actives dans ce domaine. (voir l’étude 20140403-AFIC-Etudes-statistiques-d-activite-2013)
Avec 61 fonds créés et 683 M EUR de capitaux levés sur le millésime 2013, l’activité reste sur des niveaux historiquement faibles, voire très faibles comparés aux années fastes (1 129 M EUR levés en 2008 par exemple), mais en légère progression par rapport à 2012 (+ 9 %).
Le nombre de fonds créés est encore en baisse, comme en 2012, après le pic des créations de 2011 (109 créations). Les levées se répartissent en parts à peu près égales entre FCPI (55 %) et FIP (45 %) et entre dispositifs IR (52 %) et ISF (48 %).
Signe plus favorable, ou simple contrepartie de la réduction du nombre des fonds lancés, la taille moyenne des véhicules a fortement augmenté (+ 45 % pour les FCPI à 10.6 M EUR et + 50 % pour les FIP à 11.7 M EUR). Les montants moyens par souscripteur restent cependant modestes et inférieurs à 8 000 EUR pour les deux types de fonds.
Du côté de l’actif, les intentions d’investissement vont en priorité au capital-innovation pour les FCPI, surtout dans les domaines du numérique, des bio Tech / médical et l’énergie. Le capital-développement est privilégié par les FIP. Pour ces derniers, les régions cibles suivent l’axe industriel français traditionnel : Ile de France – Bourgogne – Rhône Alpes – PACA.
De nombreuses autres statistiques complètent cette passionnante étude, qui donne un bon panorama du financement des entreprises innovantes par ce type de véhicules d’investissement. D’autres données en sont malheureusement absentes qui permettraient de mieux appréhender les difficultés de collecte et d’investissement actuelles des acteurs du capital-investissement. On pense par exemple – pour le passif – au taux de renouvellement des souscripteurs (ou à leur ancienneté moyenne sur ces dispositifs), et – à l’actif – à la durée moyenne des ‘’due diligences’’ avant sélection de l’investissement, au taux de réussite des opérations ou à la visibilité à moyen terme sur le flux futur des opérations.
L'IGF vient de sortir son rapport sur les RAFIP. L'IGF passe en revue TOUT l’écosystème : les dispositifs et les avantages fiscaux, l'impact des dispositifs sur l'économie locale, l'Autorité des marchés financiers (AMF) – France et surtout les montages et les monteurs (même les plus connus).