L’aberration 2 concerne un élément essentiel de la relation Client : la Fiche connaissance client. C’est sur elle que repose le fameux devoir de conseil, l’adéquation du produit à la situation, la Lutte Anti-Blanchiment,…Mal remplie ou absente, les régulateurs sanctionnent. Et pourtant, il y a autant de modèles que de fromages en Europe.
Constats:
Chers tous,
Je ne comprends pas pourquoi il y a autant de modèles de Fiche Connaissance Client dans le monde de l’Epargne.
Tout le monde y va de son côté créatif ou conformiste : les CGP (CIF, IAS, IOBSP,..), les compagnies d’assurance, les associations de CIF, les développeurs d’outils de gestion de patrimoine,…
Exemple d’un CGP standard: son association CIF a un modèle, son outil de gestion de patrimoine lui propose un modèle, lui-même fait son propre modèle car vraiment ni l’une ni l’autre ne lui conviennent, chacun des 4 assureurs, 3 sociétés de gestion, 5 banquiers qu’il utilise a son propre modèle dans les bulletins de souscription;
Ce sont ainsi des milliers, que dis-je, des centaines de milliers d’heures qui sont ainsi gaspillées à faire, défaire, refaire, ajuster, peaufiner ces modèles, notamment dans les services juridiques, et, pour les informaticiens (ne les oublions pas), à paramétrer, tester, pester,…
Ce sont également des milliers, que dis-je, des centaines de milliers d’heures qui sont ainsi gaspillées à écrire en double, en triple les informations que le CGP a (durement!) récupérées auprès de son client et qu’il lui faut réinscrire sur les supports de souscription;
idem pour le client qui doit donner 2, 3, 10 fois les mêmes informaticiens à chaque conseiller!
Et je ne compte pas la matière grise évaporée à faire cet administratif, matière grise non productive, non utilisée pour créer de la valeur ajoutée .. quels coûts d’opportunités incommensurables !!
Propositions:
Bref…dans une période où il faut faire des économies partout, nous proposons aux compagnies d’assurance, sociétés de gestion, CGP, associations professionnelles,..
qu’un modèle unique de Fiche Connaissance Client (« FCC ») soit rédigé (type modèle CERFA);
qu’elle soit propriété du client et transmise par lui dès que nécessaire, au même titre que sa carte vitale;
que cette fiche soit valable pour toute souscription de produit ou service d’épargne et qu’ainsi, elle puisse être jointe à n’importe quel bulletin de souscription des contrats d’assurance-vie, de FIP, de FCPI, crédit… en somme à toute opération nécessitant une connaissance client;
qu’elle soit complétée ou réactualisée une fois par an a minima;
que son contenu soit défini à deux niveaux :
un niveau minima satisfaisant l’AMF et l’ACPR (qui auraient l’occasion non pas de valider mais au moins d’exprimer un « nous prenons acte de l’existence de la FCC » positif).
un niveau plus précis, plus proche d’une approche d’audit global
Par un sursaut de salut public, nous demandons donc des états généraux de la FCC !!