First-Time Fund : je veux … je veux lancer mon premier fonds !

Jean-Marc Fourré • 25 juin 2019
France Invest a publié une très belle analyse sur les ‘‘First-Time Funds’’, ou comment  ‘‘Préparer sa première levée de fonds’’ dans le domaine du capital-investissement.

Voilà donc (quelques) retours d’expérience et recommandations de France Invest … et notre avis sur la question…

Le paradoxe : malgré un environnement favorable, un exercice pas facile …

France Invest souligne tout d’abord le paradoxe actuel de la première levée de fonds. D’un côté, un environnement favorable pour les projets de First-Time Fund en capital-investissement :

    Des liquidités abondantes
    Un réel appétit des investisseurs institutionnels et particuliers pour cette classe d’actifs
    Des besoins de financement en fonds propres considérables dans de très nombreux secteurs d’activité, innovants et dynamiques
    Un environnement réglementaire favorable

L’exercice des promoteurs d’un First-Time Fund reste toutefois difficile. La levée du premier fonds est une démarche longue, assez aléatoire, et semée d’embûches. Le document de France Invest les décrit très bien, et donne des pistes pour s’assurer du succès de l’entreprise.

(Quelques) clés du succès

    Une offre différenciée (France Invest cite : les fonds d’entrepreneurs, le secteur du retournement, des stratégies sectorielles affirmées …)
    Une stratégie d’investissement claire
    La recherche de segments cibles moins investis …

Et, en termes d’organisation :

    Une équipe soudée et pluridisciplinaire
    Plus inattendu pour nous : ‘‘un large spectre d’âge’’ au sein de l’équipe de gestion
    Un track-record ‘‘Investisseur’’ (= financier) mais aussi opérationnel et en matière de gouvernance etc.

Premier closing, premier investissement

Les retours d’expérience sont ici unanimes : le premier closing doit être celui du premier investissement. Outre l’effet d’annonce, le premier investissement permet de valider la pertinence de la stratégie d’investissement, engager les premiers contacts business avec les investisseurs, mettre en œuvre et roder l’organisation … bref, le projet devient réalité, l’aventure commence ‘‘pour de vrai’’.

Créer sa société de gestion de portefeuille (SGP) ?

Ici, les avis semblent moins unanimes. Si le premier fonds est suivi par un deuxième, la solution ‘‘Je crée ma SGP’’ semble préférable à celle de l’AIFM tiers. Mais cela dépend aussi de la nature des investisseurs cibles, les institutionnels préférant avoir en face d’eux une SGP en bonne et due forme. A voir selon les cas.

Recourir à des agents de placements ?

Là aussi, les retours d’expérience montrent l’importance des situations individuelles ; l’agent ‘‘de placement’’ peut être un levier très puissant de prises de contact et de levée de fonds auprès des investisseurs au-delà du cercle des relations d’affaires habituelles. Il permet surtout de gagner du temps, qui sera plus utilement consacré par l’équipe de gestion à identifier les premières cibles d’investissement.

Ne pas oublier …

    Que la rédaction d’un pacte d’actionnaires prend du temps et de l’énergie …
    Idem pour le règlement du premier fonds, qui devra refléter les caractéristiques propres à la stratégie d’investissement et au contexte du projet, pour bien mettre en valeur ce qui fait l’originalité et la pertinence du projet. Ces éléments seront particulièrement soignés dans la documentation marketing du First-Time Fund : pitchbook, PPM …

Nous ajoutons …

    Ecouter les ex- First-Time Fund, qui sont passés par là et ont réussi … ou pas : leurs avis et conseils peuvent être très utiles, même si l’on choisit de ne pas les suivre …
    Et comme pour tout projet entrepreneurial : être accompagné par un tiers lucide et exigeant, qui apportera son regard externe et dépassionné sur le projet, ses conditions de réalisation et ses chances de succès … jusqu’à éclosion.

Pour en savoir plus :

First-Time Funds : Préparer sa première levée de fonds (Source : France Invest)

Ill. : Je veux couver des œufs jusqu’à éclosion. Abraham Poincheval, Performance (29 mars – 20 avril 2017). Palais de Tokyo, Paris.
par Vincent Boisseau 3 mars 2025
Depuis le jeudi 27 février, l'outil O2S d'HARVEST est bloqué suite à une cyberattaque. L'information est officielle depuis le vendredi 28 février. A ce jour , lundi 3 mars, l'outil n'est pas rétabli. A ce jour, aucun élément n'indique qu'il y a eu fuite de données. CONSTATS & ANALYSES Suite à la cyberattaque d’HARVEST, il y a des obligations CNIL à faire en tant que vous Responsable des Traitements et HARVEST sous-traitant. D'autant qu'O2S contient une quantité astronomique de Données à Caractère Personnel sur les clients : adresse, mail, téléphone, RIB, patrimoine, CNI, peut-être données médicales...bref, c'est énorme. Donc il y a effectivement des choses à faire. Voici le lien vers la CNIL qui traite des violations de données personnelles : https://www.cnil.fr/fr/notifier-une-violation-de-donnees-personnelles En effet notre analyse est: qu’il y a eu une violation de données du fait d’un cas cité : perte de disponibilité , d’intégrité ou de confidentialité de données personnelles, de manière accidentelle ou illicite) En revanche on ne sait pas encore s’il y a eu fuite de données, LE DISPOSITIF d'HARVEST Voici les informations reçues par un CGP, en juillet 2024, sur le dispositif HARVEST : plutôt sérieux. "Sécurité physique : Les serveurs sont hébergés dans un Datacenter Interxion dans l’UE. Le Datacenter a de nombreuses certifications : ISO 14001:2004, ISO 27001 & ISO 22301, ISO 50001:2011, OHSAS 18001, ITIL V3 ,PCI-DSS, HDS (Hébergeur Données Santé). Les infrastructures sont monitorées 24h/24 et 7h/7. Les baies hébergeant les systèmes sont fermées à clé, seul le personnel habilité a accès aux baies : Notre sous-traitant (Waycom) pour la mise à disposition et la supervision des infrastructures d’hébergement travaillant pour le compte d’Harvest (hors baies privées dédiées dont l’accès est géré uniquement par Harvest) Les membres habilités de la DSI Harvest. Les grappes de disques ainsi que les alimentations sont redondées (ainsi que tous les éléments critiques physiques du Datacenter : réseaux internet, réseaux électriques, etc…). Sécurité logique : Les données de production sont accessibles uniquement par un nombre de personnes restreint, défini en accord avec le comité des risques d’Harvest. En aucun cas nos sous-traitants ont accès aux données applicatives. L’accès est basé sur une authentification : compte / mot de passe. Les droits et habilitations sont donnés selon le profil de l’utilisateur. Les flux sont chiffrés (HTTPS). Les données des applications répliquées en continue sur un serveur de secours local et sauvegardées sur un serveur de sauvegarde distant. Les opérations effectuées sur les serveurs sont journalisées. Les serveurs sont mis à jour régulièrement et possèdent un antivirus à jour. Des tests de vulnérabilité sont effectués périodiquement et donnent lieu, si nécessaire, à des plans de remédiation. Réglementaire : Dans le cadre de la réglementation européenne RGPD, un registre des traitements a été créé, il est maintenu par le DPO (Data Protection Officer) d’Harvest. Plan de continuité (PUPA), dans ce cadre Harvest : Dispose d’une procédure de gestion et d’escalade des incidents. A mis en place un comité des risques et est accompagné par un cabinet d’audit externe Activation de la cellule de crise en cas de problème majeurRéalise des évolutions régulières sur l’infrastructure matérielle et logicielle de ses environnements pour améliorer en permanence les performances et la sécurité " QUE FAUT IL FAIRE en interne ? La violation de données et la cyberattaque ne concernent pas VOS systèmes mais ceux d'un sous-traitant. Donc pas de panique. Quand on lit les instructions CNIL, dans cette configuration, il faut documenter la violation de données en interne. QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de la CNIL? Là l'instruction est claire : il faut notifier l’incident à la CNIL dans les 72 heures (donc aujourd'hui pour ceux qui ne l'ont pas faite). Pour ce faire, la CNIL vous accompagne : compléter le document préparatoire (aide au remplissage) : https://www.cnil.fr/sites/cnil/files/2023-07/trame_des_notifications_de_violations_de_donnees_0.odt puis faite la notification en ligne : https://notifications.cnil.fr/notifications/ QUE FAUT IL FAIRE vis à vis de vos clients ? Ne faites rien pour le moment ! Il faut prévenir les clients si la fuite de données est avérée. En effet, la CNIL précise : en cas de doute sur l’incidence de la fuite de données personnelles concernant la vie privée des personnes concernées (c’est le cas à ce jour car nous ne savons pas s’il y a eu fuite ou non de données), notifiez à la CNIL qui vous indiquera s’il est nécessaire d’informer les personnes. Voilà Croisons les doigts pour que vous puissiez rapidement travailler et que les données des clients ne fuitent pas.!
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